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BreizhCamp 2018

Robin Leclerc - Publié le 30/04/2018
BreizhCamp 2018

Les 28, 29 et 30 Mars 2018 au Campus de Beaulieu à Rennes, se déroulait la 8e édition du BreizhCamp. Liksi était présent pour cet événement en tant que sponsor et c’était l’occasion, entre autre, pour moi de rencontrer l’équipe avec qui j’ai décroché mon stage. Les conférences abordaient des thèmes variés allant du machine learning à la robotique en passant par la sécurité. Le programme de cette année donne accès à plusieurs ressources utiles pour revenir sur le contenu :

  • 2 des 4 amphis étaient filmés (C et D sur le programme) et les vidéos sont disponibles sur Youtube.
  • Les slides de certaines interventions sont disponibles

Mercredi

Mercredi, j’arrive à temps pour assister à la conférence de Gautier Mechling qui nous vend la possibilité de mettre en place une solution domotique tout en étant fauché. Ça y est, je suis réveillé. Une architecture basée entièrement sur des services Google (Android things, Action on Google et Google Firebase) permet de recréer pour 10 fois moins cher des packs domotiques vendus tout faits. Le plus : on va faire du retro-engineering sur des ampoules connectées chinoises pour ne pas avoir à utiliser leurs systèmes propriétaires de contrôle. Je vous laisse consulter cette partie de la conf’ pour en savoir plus.

Après la case repas, (Thumbs up au traiteur en passant, les commentaires sont disponibles pour récupérer la recette de la salade d’algues !), on se lance dans l’aventure Kotlin avec un Lab qui permet de découvrir ce qui se cache derrière ce langage. Pour résumer : Typage statique, Gestion des NullPointerException efficace (b?.length retournera la longueur de b si b est non null et null sinon, mais pas de NullPointerException). On se lance dans la résolution du water pouring problem côté serveur pour découvrir le langage. Le passage du Java au Kotlin se fait en douceur et permet d’entrevoir les possibilités offertes par celui-ci. D’autres exercices non-abordés durant le Lab permettent de mettre en avant son utilisation dans Android (supporté depuis peu) ou en tant que langage natif.

La fin de la journée me rappelle l’école (nostalgie) puisque c’est Horacio Gonzalez (intervenant à IMT Atlantique) et son accent, qui prend la parole avec Pierre Zemb, Aurélien Hébert, Emmanuel Feller pour manipuler les données de la NASA et découvrir des exoplanètes. Je redécouvre Warp10 après son utilisation dans un projet scolaire, base de données de type séries temporelles, en m’essayant à l’astrophysique. On utilise la méthode du transit pour découvrir des exoplanètes en utilisant leur langage de script WarpScript. Mon laptop me lâche, ce sera la fin de ma carrière d’astrophysicien pour ce jour. Si vous voulez commencer la vôtre, aller voir leur site, ils acceptent toute contribution.

Jeudi

La journée du jeudi a été chargée. Elle commence le matin avec une conférence qui aborde le concept de Privacy By Design. Intéressant, sachant que la GDPR (General Data Protection Regulation) entre en application à partir du 25 mai 2018. Si le concept est ancien, il revient sur le devant de la scène avec des scandales comme celui de Stanford Analytica et l’application de cette réglementation au niveau européen. On revient sur les bonnes pratiques qui permettent d’être en accord avec la GDPR :

  1. Minimiser la collecte de données et l’échange de celles-ci avec des services tiers
  2. Pseudonimiser les données
  3. Supprimer les données récoltées plus nécessaire de façon régulière

Si ces pratiques semblent être de bon sens, elles ne sont pas toujours appliquées, et pourtant les outils techniques existent bien souvent comme le rappelle Matthias Dugué. On a en vrac : gestion d’identités avec OpenID, hashage/ chiffrage/ tokenization des entrées, permutation et substitution des données sensibles. S’il est nécessaire d’effectuer des traitements statistiques sur les données, il faut dès que possible les agglomérer avec des outils comme Piwik.

Cette fois pas beaucoup de temps pour profiter de la salade d’algues à midi puisque le BreizhCamp 2018 offrait des “Quickies” de 15 minutes pour aborder un sujet. N’ayant pas encore rencontré le jeu de palet et la faim parlant j’ai décidé d’aller suivre “Javascript, GPU et palet breton”. Ça ne parlait définitivement pas du merveilleux biscuit mais plutôt d’analyse d’image à base de JavaScript, rien que ça. L’idée d’Antoine Cailly c’était de créer une application qui permette de choisir un gagnant dans ce jeu. Alors si vous en avez marre de vous battre avec vos partenaires de jeu, aller faire un tour sur la vidéo.

Chez Liksi, le télétravail c’est possible et comme j’avais bien envie de découvrir la forme que cela peut prendre, je me suis décidé à retrouver Matthias Dugué sur une conférence abordant le thème du “Full remote” : 100% de télétravail. Il revient sur :

  • Les concepts clés :  la communication et la confiance
  • Les outils qui le permette : chat vocal / vidéo, rencontre en réel (important pour la cohésion) et espace de travail numérique
  • Les règles de “bienséance” à mettre en place dans une équipe en télétravail comme de ne pas créer des canaux de discussions parallèles qui excluent certains des collaborateurs

On termine la journée avec une conférence de Cécilia Bossard sur la mise en place d’un chatbot dans le cadre d’un milieu particulier : le CHU de Nantes. Les contraintes étant nombreuses en terme de respect de la vie privée, il n’est pas envisageable d’utiliser des services externes comme Dialogflow (feu API.ai) qui ferait transiter les données. Cette contrainte l’a forcée à créer un chatbot entièrement on premise au sein du CHU avec l’aide de hubot et de mattermost. En 30 minutes c’est possible comme elle le montre ici et ça a permis de faciliter grandement le travail de l’équipe IT du CHU.

Vendredi

Vendredi, le hands on proposé par Franck Abgrall et Grégory Bévan permettait de se familiariser avec Vue.js, le framework JS en vogue cette année. Un hands on de qualité qui rappelait les avantages de Vue.js : léger et facilement intégrable dans du contenu Web déjà codé.

Le midi, un quickie sur le développement d’un jeu vidéo mobile était proposé par David Wursteisen. L’intérêt était multiple : revenir sur les technos qu’il a utilisé pour le faire et aller plus loin en tirant de son expérience des concepts plus généraux sur les jeux vidéos et leurs fonctionnements internes (moteur de collision, shader, assetc, etc.). Il revient en particulier sur un article de blog présentant une étude de cas sur le jeu DOOM (2016). Ses slides sont disponibles ici.

L’après-midi, on retrouve Adrien PAVIE qui vient nous parler du projet Open Street Map, plateforme collaborative (à la Wikipedia) permettant de récupérer gratuitement au travers d’API/interfaces webs (Overpass API / Turbo) des données géographiques sur une zone/ un lieu. À titre d’information, l’ensemble des Open Street Map de la Bretagne représente 350 Mo, pourquoi se priver? Il revient sur la façon de participer au projet, très simple : un compte et direction https://www.openstreetmap.or

g/edit?editor=id  pour rajouter le skatepark où j’ai passé tant d’heures pendant ma jeunesse. Je reviens 5 minutes plus tard, le skatepark y est et je rentre dans l’histoire puisque mon nom lui est associé.

Pas peu fier, je finis la journée - et le BreizhCamp 2018 - en assistant à la conférence au nom aguicheur “Décider sans se faire biaiser” de Thomas Fournaise. Il revient sur différents biais cognitifs pouvant influencer la prise de décision. La conférence présente des biais auxquels on a tous déjà été confronté en les théorisant et les nommant. Le piège abscons par exemple, c’est quand on joue à une vieille voiture dont on ne veut pas se débarrasser parce que “On a mis tellement d’argent dedans” et qu’on s’obstine alors à la maintenir en état, ou alors qu’on joue au poker et qu’on a déjà trop perdu pour s’arrêter sans gagner au moins une manche…

Le BreizhCamp 2018 c’est fini, mais on se retrouve l’année prochaine, en tout cas Liksi y sera !

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